Les acteurs :



Ces dernières années, l’extension rapide de la bulle Internet a fait naître de nouveaux horizons en terme de communication et d’échange, bouleversant profondément nos habitudes. Mais ce brusque changement a vu naître aussi la peur du « pirate », comme le nomme les médias et les industriels du disque. Si Internet n’est pas exempt de menaces, la médiatisation de ces dernières a fait naître un amalgame, confondant même l’internaute adepte des échanges par le « peer to peer » au cracker, ou au hacker « black hat ». Tous qualifiés de pirates.
Qu’est ce qu’un pirate informatique? La réponse pourrait être simple : une personne qui utilise de façon illégale un ordinateur. Mais, qui n’a jamais téléchargé une seule musique ou un film, ou bien seulement copié sur son disque dur un cd prêté par des amis ? Pas grand monde. Une telle définition reviendrait à qualifier l’ensemble des utilisateurs d’ordinateurs (ou presque) comme pirates! Cette réflexion est par ailleurs à l’origine des débats actuels sur les limites de l’illégalité en informatique et sur les moyens de contrôle à envisager.

Sans rentrer dans un débat de fond, cet article tente de clarifier quelques définitions et de préciser quelques termes.





Hackers :

L’origine du mot hacker remonte à l’arrivée du premier ordinateur au MIT (Massachusetts Institute of Technology, université américaine située à Cambridge): l’IBM 704 (voir photo).
Cet ordinateur devient rapidement la proie d’étudiants passionnés qui vont pousser la machine à bout, la « bidouillant » dans les moindres détails, sans se soucier des protocoles d’utilisation de IBM pour une machine de plusieurs millions de dollars. A l’époque, on qualifia leurs travaux avec le terme hacking qui était le fait d’utiliser une machine ou une technologie à des fins qui n’étaient pas prévus (hacking signifie hachage, mais une meilleure traduction au niveau du sens serait bidouillage).


Aujourd’hui, le mot hacker désigne un grand spécialiste de l’informatique, que ce soit dans le domaine de la sécurité que celui de la programmation ou d’un quelconque autre domaine de l’informatique.

On distingue différentes catégories de hackers avec l'opposition classique "bien - mal", où plutot "méchants - gentils":

1. Le Hacker White Hats. (les "gentils")

Les white hats utilisent leurs savoirs et leurs connaissances au service de la société actuelle. Ils peuvent être consultants en sécurité, administrateurs réseaux, ou travailler au sein de la communauté open source. Certains d’entre eux sont d’ailleurs à l’origine de l’open source et de la philosophie qui en découle.

Devenir un hacker white hats c’est assimiler des connaissances et de l’expérience en participant aux projets de la communauté, afin d’être accepté par ses membres. Cela nécessite de l’investissement dans des projets open source, et d’adopter une certaine culture (voir ici). La communauté française possède même sa propre déontologie (Par là).

2. Le Hacker Black Hats. (Les "méchants")

Les black hats utilisent leurs connaissances pour défaire ou contourner, à but malveillant, les systèmes et les réseaux d’informations. Ils ont également leur propre communauté. On peut les qualifier de « pirates informatiques » dans le sens où leurs actions sont nuisibles.

Leurs cibles peuvent être n’importe quel réseau d’entreprise, des serveurs névralgiques d’Internet ou d'organisation comme la NASA, des sites de gouvernement... Ils sont aussi à l’origine d’un certain nombre de menaces tels que les virus, vers de terre... Leurs cibles sont alors n’importe quel ordinateur branché sur le web (voir les menaces).

3. Le Hacker Grey Hats.

Les grey hats sont entre les deux : ils n’ont pas de buts nuisibles mais n’hésitent pas à pénétrer certains réseaux ou systèmes de façon illégale, ils cherchent plus l’exploit et la renommée.


Quelques Hackers célébres :




Hacktivistes :

Hacktivisme vient de la fusion des mots Hacker et activisme. L’hacktiviste est un hacker dont les objectifs sont politiques, et emploie ses connaissances en informatique pour diffuser et promulguer ses opinions. Ses actions les plus spectaculaires sont notamment le piratage de sites informatiques en altérant les données, en détournant des serveurs, en remplaçant des pages d’accueil afin de détourner la signification et l’engagement de ces sites.

Si l’hacktivisme est une nouvelle forme de protestation et bien souvent une manière de se faire entendre, cela reste une action totalement illégale, « hacktiviste » est donc évidemment un autre sens qu’on donne au « pirate informatique ».




Crackers :

Le cracker, ou déplombeur de logiciels, est spécialisé dans le cassage des protections des logiciels. Il possède de très bonnes connaissances en assembleur ainsi que des outils (désassembleur, débogueur… ) qui lui permette d’analyser le code d’un programme transmis au processeur. Cela lui permet de neutraliser ou contourner les mesures de protections d’un logiciel en créant un patch (ou crack), ou bien un « keygen » dans le cas de logiciels protégés par des clefs. Les motivations des crackers sont multiples : renommée, exploit, ou tout simplement par intérêts personnels.

Crackers célébres :




Script-Kiddies :

Script-Kiddie est un terme péjoratif, il désigne des informaticiens néophytes qui utilisent des outils crées par les hackers ou les crackers. Ils sont nombreux et vantards mais ils représentent tout de même une menace de part leur nombre, leur incompétence, et leur obstination.